Association pour la Sauvegarde
du Patrimoine Culturel
des Juifs d’Égypte

05/11/2011- Sophie Jabès

Samedi 05 novembre 2011 à 15h à la Maison des Association du 12ème à Paris, Sophie Jabès nous a présenté son nouveau livre La Duchesse de Singapour (Ed. Pierre Guillaume de Roux).

D’emblée Sophie Jabès nous dit qu’elle vient nous rencontrer avec un grand plaisir et beaucoup d’émotion. Rappelons qu’elle née à Milan de parents juifs d’Égypte ayant quitté le pays en 1956.

Elle travaille actuellement sur un livre sur l’Égypte, pays qu’elle n’a jamais connu ni visité. Elle ne connaît ce pays que par les récits qu’elle a lus et par des photos. Et aussi par les souvenirs rapportés par ses parents.

Sophie Jabès

L’éditeur de la « Duchesse de Singapour » est un petit éditeur qui a été séduit par son « texte oriental » qui rappelle les livres de Durell, et par l’importance qu’elle attache aux odeurs et aux senteurs.

Comme personne dans l’assistance n’a consulté son livre, elle nous lit les 2 pages d’introduction dont voici un extrait :
« Je ne suis pas retournée à Singapour et n’y retournerai jamais. Je ne veux pas revoir les bougainvilliers et les frangipaniers, je ne veux plus sentir l’odeur âcre des fleurs blanches, sur le chemin, quand je courais le long de Cluny Road. Je ne veux plus d’un corps gonflé d’humidité et d’une tête embuée d’une chaleur chaque matin toujours plus tenace et plus forte » … « Pourtant j’ai beau me grisé de la vie parisienne, c’est vers Singapour que mes pensées se tournent ».

Sophie Jabès

La « Duchesse de Singapour » est un livre autobiographique par la description des lieux, des odeurs, de l’ambiance parmi ces expatriés français mais aussi anglais, américains, … dans une ville très cosmopolite. Mais l’histoire, le drame sont purement imaginaires, dont le personnage central a été inspiré par la fascination qu’elle a ressenti pour quelques femmes rencontrées dans ce milieu oisif. Une partie de cette vie lui rappelait un peu la vie évoquée par ses parents fréquentant le « Sporting Club ». Après avoir eu une vie professionnelle très active, à Singapour elle s’est retrouvée comme femme de Monsieur son mari avec l’impression d’avoir perdu son identité.

A l’origine de son livre qu’elle a mis quinze ans à écrire, se trouvent les notes prises pendant les quatre ans de son séjour à Singapour. « La Duchesse de Singapour » est son livre préféré. Il est en rupture avec ses autres livres. Il est plus classique et plus structuré. Quand elle écrit un ouvrage, elle commence généralement par la fin. Elle aime écrire et écrit facilement : ce qui n’a pas été le cas avec « La Duchesse de Singapour ».

Sophie Jabès

Ensuite Sophie Jabès répond aux questions :
Compte-t-elle faire un film ? Elle le voudrait bien mais elle n’a pas été encore approchée à ce sujet.
Et l’Égypte ? « J’ai bien envie d’y aller mais jusqu’à maintenant une succession d’événements a fait que ce voyage souhaité, a été reporté à plusieurs reprises ». Elle est née en Italie qu’elle a quitté à 17 ans pour faire des études de lettres à Paris. Ce sont les films égyptiens qui lui ont révélé l’ambiance qui prévalait en Egypte à l’époque de ses parents. Fille de juifs d’Égypte elle garde un certain attachement à ce pays.

David Yohana et Michel Mazza.
Crédits photographiques Claude Guetta.

Sophie Jabès

Quelle est cette langueur qui s’abat sur le cœur des Françaises venues s’expatrier à Singapour ?
Serait-ce l’excès de moiteur, de luxe ou d’ennui ? Épouses esseulées de grands patrons de firmes internationales éternellement en voyage, elles s’étiolent au bord de leurs piscines et s’adonnent aux commérages, aux complots.

Celle qu’on surnomme « La Duchesse de Singapour », une femme aussi  insaisissable qu’envoûtante, semble faire exception aux yeux d’Éva, toute dernière arrivée. Sorte de Gatsby au féminin, la Duchesse donne des fêtes somptueuses où  se presse une foule cosmopolite. Avant de disparaître des heures entières… Éva découvrira bientôt le lancinant secret de la Duchesse et assistera, impuissante, à sa descente aux enfers.

 Le récit de la volupté et de son venin.

Sophie Jabès a vécu quatre ans à Singapour. Romancière, journaliste et productrice, elle est notamment l’auteur de Alice la saucisse (Verticales) et de Caroline assassine (Jean-Claude Lattès, Prix Murat 2005). La Duchesse de Singapour est son cinquième roman.
Sophie Jabès a été traduite en anglais, hébreu, coréen et italien.
Elle est l’arrière-petite nièce du poète Edmond Jabès.

Sophie Jabès

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