Nahar Misraïm est le nom adopté pour les publications de l’association.
D’où vient ce nom ?
Nahar Misraïm est une œuvre importante écrite par le Rabbin Aaron Ben Shimon, grand rabbin d’Égypte (1891 à 1921) d’un extrême intérêt pour le judaïsme égyptien.
Nahar Misraïm signifie « Fleuve d’Égypte ». Il est intitulé « Fleuve d’Égypte » en raison de ses dimensions (au sens propre et figuré). Ce livre très important fait le recensement et la description des minhaguims (traditions religieuses et législatives) des juifs d’Égypte. Il suit le plan du célèbre Choulhan Aroukh, 16ème siècle, le grand ouvrage de compilation de droit rabbinique élaboré par Rabbi Joseph Caro. Cet ouvrage est divisé en quatre ordres bien distincts, et Rabbi Ben Shimon s’est référé aux trois premiers en notant scrupuleusement tous les usages particuliers au Judaïsme Égyptien.
Parmi les nombreuses traditions décrites, il fut notamment émerveillé par une très vieille coutume égyptienne, le Séfer el Tawhid, lu le soir de Roch Hodesh du mois de Nissan. Il regrettait d’ailleurs que les juifs qui ne vivaient plus au Haret el Yahoud avaient abandonné cette coutume. Il faut dire que Jacques Hassoun, qui avait souvent cité Rabbi Ben Shimon, s’était énormément intéressé au Séfer el Tawhid (voir par exemple dans Alexandries et autres récits de Jacques Hassoun l’Harmattan – 2001-pp. 195-203).