Les écoles juives en Égypte
La situation en Alexandrie
École de garçons : école Aghion (Talmud Thora)
3, rue Nébi Daniel. Directeur : Albert Ezran
École de filles : école Chadaï-Yaazor
3, rue Nébi Daniel. Directrice : Mlle Louise Behar.
École enfantine : l’Asile
3, rue Nébi Daniel. Directrice : Mlle Louise Behar.
Dans le même temps où la Communauté d’Alexandrie se dote de statuts, les administrateurs sous la présidence de Joseph Suarès mettent en place un début d’organisation scolaire.
Le «Talmud Thora», premier établissement scolaire de la communauté, se construit sur des terrains appartenant à la communauté à Chatby, en 1854, non loin du quartier de la Douane.
En 1862 le premier établissement scolaire de filles est fondé. En 1865, Behor et Isaac Aghion constituent en propriétés inaliénables un certain nombre de maisons. Les revenus de celles-ci étant destinés aux oeuvres scolaires de la communauté. Isaac Aghion fait en outre un legs de 20 000 francs dont les revenus doivent servir à l’habillement des élèves pauvres. Le «Talmud Thora» prend le nom d’École Aghion.
En 1892 sous l’impulsion de Jacques de Menasce et de Mme Kahla Lévy l’école de filles «Chadaï-Yaazor» est créée. Au début de son fonctionnement, l’atelier de couture fait partie intégrante de l’école, ce n’est que plus tard que cet atelier devient un organisme indépendant. En 1940, la communauté fonde une école primaire : «L’Asile» qui comprend 12 classes, dont 5 maternelles.
Tous ces établissements sont ensuite regroupés dans un énorme bâtiment qui se trouve derrière la synagogue Éliahou Hanabi, 3, rue Nébi Daniel, construit pour suffire à abriter toute la population enfantine de la ville, et inauguré en 1907. C’est un véritable palais scolaire dont la partie principale est composée d’un rez-de-chaussée et de trois étages. Ceux-ci sont occupés respectivement par l’École Maternelle, l’École des Filles et l’École des Garçons. Ils comprennent, chacun, onze grandes salles de classe et un bureau, disposés symétriquement, de part et d’autre d’un large et long corridor qui mène à l’aile méridionale du bâtiment où l’on trouve, répondant aux meilleures conditions hygiéniques, les lieux d’aisances, les lavabos et les fontaines. Quant au rez-de-chaussée, il présente principalement deux vastes pièces, l’une sert d’atelier de coupe et de couture et l’autre constitue le réfectoire où plus de 1400 enfants prennent successivement leur repas de midi. A l’ouest, au nord et à l’est de l’édifice s’étendent deux vastes cours plantées de plusieurs rangées d’arbres au feuillage touffu et toujours verdoyant. C’est là que les centaines d’élèves se récréent, prennent leurs ébats ou font leurs exercices de gymnastique à l’ombre des arbres ou à l’abri du grand préau qui occupe l’angle sud-ouest du local. L’école a fait le miracle de créer cette concorde et cette harmonie si nécessaires au développement des enfants. C’est là qu’on loge l’école Talmud Torah, l’école Chadai Yaazor, l’Asile Enfantin et l’École de Couture.
« L’Asile » enfantin étant institué pour les classes peu aisées de la Communauté, son rôle ne se limite pas seulement à l’instruction des enfants. Une surveillance est exercée pour les soins de la propreté et toutes les institutrices s’y dévouent maternellement ; en plus, une surveillante est dédiée à cet effet. La santé de l’enfant est aussi surveillée. Une salle d’infirmerie a été instituée, où une infirmière soigne tous les enfants pour toute maladie passagère. Le médecin vient une fois par semaine examiner les enfants, prescrit la cure et le régime. Les médicaments sont fournis par la pharmacie de la Communauté.
Cet ensemble représente 2500 élèves et peut conduire jusqu’au brevet élémentaire. La société de bienfaisance «Amelé Thora» assure les repas à la cantine le midi à tous les élèves de l’école.
Près du temple Zaradel la Communauté ouvre en 1911 une école, École Etz Haïm, qui a pour objectif de pallier les besoins des familles du quartier. Cet établissement reçoit un contingent de 150 élèves, tous garçons. C’est une école tout à fait préparatoire, dès que ces enfants apprennent à lire et à écrire, ils passent à l’école « Talmud Thora ».
Écoles gratuites Israélites des Arts et Métiers(21)
3, rue Nébi Daniel.
Fondées le 2 Février 1897 ces Écoles ont pour but de développer parmi la jeunesse juive en échec scolaire le goût du travail manuel, pour lui assurer un métier. L’Oeuvre adopte le système des Ateliers pour les métiers qu’elle veut encourager, et crée ainsi un atelier de tailleurs, un autre de cordonnerie et un troisième de menuiserie.
Ces ateliers ne rencontrent pas un grand succès et coûtent très cher. Le Comité des Écoles Gratuites Israélites d’Arts et Métiers décide alors de conserver les cours techniques de calcul et de dessin, l’hébreu et l’instruction religieuse à l’école et pour la pratique le placement des apprentis en ville, chez des patrons habiles et occupés. Le Comité, pour encourager les apprentis et assurer leur bon recrutement, leur alloue un salaire mensuel auquel ils ont droit dès le premier jour de leur entrée à l’École.
En 1932 l’école forme 152 ouvriers dans les métiers suivants :
Imprimeurs 45, Tailleurs 23, Mécaniciens 21, Électriciens 17, Cordonniers 13, Bijoutiers 7, Relieurs 7, Tapissiers 5, Menuisiers 3, Décorateurs 3, Forgerons 2, Brodeurs 2, Marbriers 2, Accordeur piano 1, Graveur 1.
Ces jeunes ouvriers sont l’objet d’une vigilance constante, tant à l’atelier qu’à l’École où ils viennent suivre les cours. Tous prennent le repas de midi à l’École et reçoivent deux fois par an un habillement complet et une paire de chaussures.
Comité des Écoles Gratuites Israélites d’Arts et Métiers : MM. Benvenuto Campos, Président ; Jacques Aghion, Vice-Président ; Edouard Aghion, Trésorier ; Joseph Campos, Secrétaire Général ; Albert Ezran, Secrétaire Adjoint ; Abramino Ben Lassin, James Barda, Moïse Hazan, Dr. Is. Levy, Emile Mosseri, Marco Nadler, Maurice Piba, Joseph Tuby, Conseillers.
MM. Alfred Tilche, Raphaël Toriel, Edwin Goar, Délégués de la Communauté Israélite.
Écoles Fondation de Menasce(22)
C’est grâce aux dons du Baron Yacoub de Menasce, constitués d’un terrain vague qui se trouve près de son hôtel, des rentes d’un immeuble situé dans le quartier du Mousky et des rentes du Temple Menasce, mais aussi grâce a l’expérience en la matière de M. Joseph Aghion, chargé de la direction des travaux, que la construction de l’immeuble devant abriter l’école est menée à bien. L’école est inaugurée en 1885 alors que le baron est décédé une année plus tôt. Son fils Béhor de Menasce, se hâte d’exaucer les vœux de son père, il charge Messieurs Youssef et Yacoub Tilche, Salomon Salama et Salomon Barda de la première installation comme administrateurs. La direction de l’établissement est confiée à M. Léon, professeur de l’Alliance Israélite Universelle, et l’école commence son œuvre avec 100 élèves.
Le programme est d’abord celui des écoles primaires jusqu’en 1907, date à laquelle « Le Palais Scolaire » de la Communauté ouvre ses portes. Puis progressivement des classes supérieures, puis secondaires, s’ouvrent. Les élèves peuvent préparer la 1ère partie du baccalauréat français (Sciences, langues vivantes) et des études commerciales. C’est à partir de décembre 1906 que M. Élie Antébi, nommé Grand Rabbin du Séminaire Israélite de Paris prend la direction de l’école Il ne quittera plus la direction des Écoles de Ménasce jusqu’à son décès en 1941. Il est remplacé par son fils Maître Armand Antébi jusqu’en 1948 date du départ de ce dernier en France.
Il reste toute sa vie fidèle à l’Alliance Israélite Universelle. Le 15 mai 1919, M. Antébi obtient du Ministère de l’Instruction publique de France que l’hébreu puisse être considéré comme langue vivante complémentaire pour les examens du baccalauréat.
L’école fournit elle-même le repas de midi à 80 élèves environ et distribue des vêtements aux plus nécessiteux en hiver et en été. La Société « La Goutte de lait » fournit le pain et le lait pour le petit déjeuner du matin à 80 élèves. En dehors des revenus du Temple Menasce aucune autre société ne subventionne l’école ou contribue à ses frais. Elle se situe 2, rue du Musée.
Écoles de l’Alliance Israélite Universelle(23)
En 1895 tout comme au Caire, les familles juives de la petite bourgeoisie se plaignent auprès de l’Alliance Israélite Universelle d’être obligées d’envoyer leurs enfants aux écoles congréganistes, regrettant que l’école de la Communauté Israélite et l’école Fondation de Menasce ne puissent accueillir que 300 à 400 élèves. En octobre 1897, l’Alliance ouvre deux écoles primaires garçons et filles. Ces écoles rendent de grands services aux familles juives d’Alexandrie jusqu’en juillet 1919, date à laquelle l’Alliance, considérant son œuvre de relèvement intellectuel largement accomplie par la Communauté Israélite, décide de les fermer.
École della Pergola(24)
Cette institution scolaire s’appelait à l’origine «École Hatikvah» ; elle a vu le jour en octobre 1919 aussitôt après la fermeture des Écoles de l’Alliance Israélite Universelle. Des familles du quartier juif sous l’instigation de trois négociants en manufactures, MM. Mordechaï Assaraf, Simeon Hassin et Haïm Sibillia, refusant d’envoyer leurs enfants aux écoles congréganistes de la ville, décident la fondation d’une institution scolaire juive où la plus large place du programme est donnée à l’enseignement de l’hébreu.
Confié à l’expérience de Mr. Élie Antébi, Directeur de l’École Menasce, le projet est mis en pratique. Une petite école de 35 élèves ouvre à la Rue Pirona, au siège de l’Organisation Sioniste, sous la direction de M. Ovadia Mehrez, ancien professeur de l’Alliance. Les études se font en français, en hébreu et en arabe. Le succès obtenu dès la première année, augmentant la demande, oblige les fondateurs à louer un appartement de 6 pièces à la Rue Ras-el-Tin à deux pas du Quartier Juif où deux nouvelles classes sont ouvertes. En 1928 S.E. Ie Grand Rabbin David Prato, en mémoire de son prédécesseur, s’intéresse à l’école et lui donne le nom de «École Della Pergola».
L’École est alors transférée dans un local plus vaste sur la Place Mohamed Aly. Un Comité est formé comprenant les personnalités suivantes : M. David Blattner Bey, Président, M. Maurice Nacamuli, Vice-Président, M. Edmondo Riso Levi, Secrétaire, M. Nissim Algazi, Trésorier, MM, Emilio Levi, Amedeo Battino, Moise Hazan et Eliezer Penias. L’école se situe rue Ibn Sina (Place Mohamed Ali).
Lycée de l’union Juive pour l’enseignement(25)
Un incident excessivement grave se produit à Alexandrie, en 1925. Le frère Léonce, professeur en troisième moderne à l’École Sainte Catherine, accuse en classe les juifs, en présence de tous les élèves, de la calomnie du meurtre rituel. À la suite d’une protestation énergique du Conseil de la Communauté, le Frère Absalon, directeur de ce collège, manifeste, par lettre adressée au Conseil de la Communauté, ses vifs regrets en désapprouvant les paroles et l’attitude du dit professeur. Une grande émotion s’empare de tous les Alexandrins libéraux. Un journal local le «Messaggero Egiziano» et des journaux du Caire « l’Aurore», «Israël» et «L’Egypte Nouvelle» relatent les faits et stigmatisent l’accusation.
C’est à la suite de ce regrettable incident que, sur l’initiative du Baron Alfred de Menasce, la création du Lycée de l’Union Juive est décidée.
Le premier Comité comprend le Baron Alfred de Menasce comme Président ; M. Félix Green, Vice-président ; M. Baroukh Bentata, Trésorier ; M. José Boubli et Marco Nadler, Secrétaires, et MM. Elie Antébi, Gustave Aghion, Benjamin Tuby, Maurice Piha, Dr. Dorra, Dr, Schlesinger, comme Conseillers; grâce aux donations recueillies, le Lycée est fondé. En 1926 Le Lycée de l’Union Juive ouvre à Moharrem Bey et il comprend une école de garçons et une école de filles. Il compte plus de 300 élèves. Son programme est celui des Lycées de France. Commençant par le jardin d’enfants, il se termine par les classes de Philosophie et de Mathématiques élémentaires préparant au Baccalauréat français.
Les directeurs successifs ont été : M. Duviard (1926-1927) (26), M. Élie Antébi (1927-1942), Mme Suarès (1942-1949), M. Émile Namer (1949-1950), M. Meirat (1950-1956). Les Membres du Conseil d’Administration en 1938 sont : MM. Robert J. Rolo, Président ; Jacques Goar, Vice Président ; Roger Aghion, Secrétaire, Jacques Naggar, Trésorier; Albert Hanoka, Trésorier-Adjoint ; Marcel Aghion, José Boubli, René Ismalun, Marco Nadler, Conseillers ; Alfred N. Cohen, Daniel Delbourgo, Albert Daniel. Emilio Levi, Conseillers.
Le Lycée de l’Union Juive pour l’Enseignement a occupé à Moharem Bey un palais superbe de deux étages avec une cour au nord pour la recréation des garçons et une autre au sud pour les filles. Dès l’entrée, le visiteur est saisi par l’aspect monumental de l’escalier qui fait face à la porte, laquelle est surmontée de deux colonnes en marbre rose d’une élégance à la fois sobre et subtile. La salle occupée par la direction était décorée avec beaucoup de goût, ses murs était couverts de dessins arabesques et de motifs artistiques d’une rare beauté.
La population juive de Ramleh devenant de jour en jour plus dense, la direction du Lycée de l’Union Juive décide de fonder à Camp de César une annexe de l’établissement de Moharem Bey. Le 1er septembre 1936 le nouveau lycée ouvre ses portes dans un local spacieux et confortable, à la rue Chédiak entre Camp de César et Ibrahimieh, pour accueillir plus de 200 élèves, garçons et filles, dès la première année. Les études se poursuivent jusqu’au certificat d’études primaires.
C’est en 1940 que l’école de Moharem Bey est transférée 27 rue Valensin Pacha, à Rouchdi Pacha et l’annexe est transférée 212, rue de Thèbes, à Sporting. En 1943 l’annexe est une fois de plus transférée au 10, rue Fostat à Cléopatra et quelques années plus tard au 11, rue Nocratis à Camp de César.
Mr. Georges Petitot a assumé la direction du Lycée Juif pendant 15 ans et Mme Suarès pendant 5 ans. Ils ont tous les deux préparé avec soin, selon les méthodes pédagogiques les plus modernes, les programmes qui ont permis aux élèves d’obtenir chaque année, aux examens officiels, les plus brillants résultats.
Petit Lycée de Moharem Bey et de Sporting(27)
Cette école a été fondée par Monsieur Félix Samama et sa sœur Mademoiselle Gilberte Samama en 1931 à Moharem Bey où elle fonctionnera jusqu’en 1948. L’école possède une section maternelle et une autre primaire. Située d’abord à la rue Manusardi, elle est ensuite transférée au 12 et 14 de la rue Eskandarani. En 1932 elle compte 130 élèves. Par suite de la désertion des familles juives de Moharem Bey et leur établissement à Ramleh, la direction du Petit Lycée décide de fonder, dans cette localité, un autre établissement.
En 1933, Mr. Félix Samama et Mlle Gilberte Samama réalisent leur projet en choisissant la Villa Eynaud à la Rue de Thèbes au Petit Sporting pour servir de local à leur école. Ayant débuté avec 80 élèves, le Petit Lycée de Sporting a tôt fait de voir ses effectifs passer à 150 élèves.
Comme le Petit Lycée de Moharem Bey, celui de Sporting possède une section maternelle, une autre primaire et les classes secondaires continuent jusqu’en troisième finissant par le Certificat d’Études secondaires. Le français, l’arabe, l’hébreu et l’anglais y sont enseignés, ainsi que la gymnastique, par une dizaine de professeurs de premier choix.
École Gan Yeladim(28)
Le « Gan Yeladim» de M. Méchulam Taram, école juive privée, a été créé en 1923, petite école maternelle située rue de la Marine (actuellement bahareya) dans le quartier très populeux de la Douane (actuellement El Gomrok). La population juive de ce quartier (Haret el yahoud d’Alexandrie), indigente, était contrainte de laisser les enfants de 3 à 5 ans errer dans les rues jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge d’admission aux écoles communales.
En leur fournissant un abri sûr ,150 élèves recevaient un enseignement préparatoire rationnelle et les premiers rudiments d’hébreu, de français et d’arabe. Le «Gan Yeladim» de M. Méchulam Téram rendait un service précieux à la communauté du quartier.
Cette école a existé jusqu’en 1948.
Foyer de l’enfance Juive
Le Foyer de l’Enfance Juive (29) est fondé en 1932 par Mr. Emmanuel Arias et Mme Régine Arias. Il comporte deux branches : Crèche et Jardin d’enfants. Les élèves, âgés de 1 à 6 ans, reçoivent gratuitement la nourriture, l’habillement et une instruction substantielle. Un service médical et une discipline hygiénique rigoureuse assurent le développement physique de ces petits dans les meilleures conditions souhaitables.
École Netz Ah Israël
L’École Enfantine Netzah Israël (29) fondée en1924 pour répondre aux besoins des familles des quartiers de Hamamil (principalement Ashkenazim) et d’Anastassi, est dirigée par un Comité présidé par Mr. Victor Rothenberg.
École Harouche(30)
L’École Mixte Franco-Israélite est fondée en 1915, par M. Isaac Harouche, ancien professeur des écoles de l’Alliance Israélite, à Moharrem-Bey, au moment où ce quartier n’a pas une école juive.
L’Ecole Harouche, en 1932, compte 6 classes et un asile. Elle est subventionnée par la Communauté Israélite, la Béné Bérith, l’Amélé Torah et les gouvernements français et égyptien. Elle admet des élèves à des écolages réduits.
École La Renaissance, « Hatehiah » et École Maïmonide
45, rue Prince Ibrahim.
La Ligue De La Jeunesse Juive Hatehiah fondée dans le milieu des années 1920 à Alexandrie avec à sa tête Mario Lévy et Léon Soussi et son local situé au 1, rue de l’hôpital grec déploie une grande activité culturelle et en particulier dispense des cours de sionisme, de littérature hébraïque, de yiddish, de judéo-espagnol, etc (31).
En 1940 cette association crée dans un local désaffecté appartenant anciennement à l’Alliance Israélite Universelle et située au 45, rue du Prince Ibrahim une école primaire. Cette école prend le nom d’école «La Renaissance». Elle atteint rapidement un effectif de 50 élèves.
Lorsque le Grand Rabbin Moïse Ventura décide de fonder une école secondaire qui prépare au baccalauréat franco-arabe en concordance avec les programmes du Ministère égyptien de l’enseignement mais où la langue hébraïque est largement dispensée, il s’adresse à l’organisation Hatehiah pour avoir un local (33). La préparation de ce baccalauréat doit se faire en quatre ans. Cette école où la première année, en 1944 – 1945, l’enseignement est dispensé au local de la rue de l’hôpital grec prend le nom d’école «Maïmonide». L’année suivante l’école est transférée au 45, rue Prince Ibrahim dans des locaux restaurés, à l’intérieur de l’enceinte, où avait été construite l’école la Renaissance. Dans ces nouveaux locaux, l’école compte maintenant deux classes, et elle augmente d’une classe chaque année pour atteindre les quatre classes qui conduisent à l’obtention du baccalauréat. Dirigée par M. Léon Romano cette école tient ses promesses.